Le cimetière, le mur d'enceinte, le portail et les échaliers
Mur d'enceinte, portail et échaliers :
  • L'enclos est souvent situé sur un tertre plus ou moins prononcé et il est nécessaire de gravir quelques marches pour y accéder.
    Le mur d'enceinte (moguer-bered), d'une hauteur très variable, est en général façonné avec un soin tout particulier.
    Assise impressionnante pour maintenir le tertre bien en place, utilisation de blocs de grande taille, chaînages d'angles et faîtages soigneusement maçonnés.
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  • L'échalier (en breton maen-bonn, la borne), pierre plate dressée que l'on doit enjamber pour accéder à l'enclos, était certes une protection relative contre l'intrusion des animaux domestiques, notemment les cochons, qui déambulaient librement dans les ruelles du village et finissaient parfois sur le placitre qu'ils fouillaient de leur groin,
    mais surtout la necessité de se soumettre à une marque de respect en pénétrant ce lieu saint, mettant ainsi temporairement à égalité riches et pauvres.
  • Le portail, clos par une grille, en breton porzh-ar-maro (le porche de la mort), n'était réservé qu'aux "grandes" occasions et autorisait tout juste le passage d'un modeste attelage lors d'un enterrement.
    Souvent constitué de deux piliers imposants et très simples qui bordent une allée pavée,il prend parfois une allure monumentale évoquant un arc de triomphe et s'orne d'un riche décor.

    Certains porches très élaborés comportent même un chemin de ronde ou un déambulatoire (29.la Martyre, 29.Sizun).

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Le cimetière:

    Le cimetière (kloz-bered), espace relativement restreint, était avant tout un lieu de rencontre, on y échangeait les nouvelles, on y traitait des marchés, on y règlait parfois des querelles, on y faisait ses premières rencontres amoureuses, les enfants y jouaient, et il n'était pas rare d'y voir déambuler même des animaux...
    C'était également un espace d'inhumation annexe, réservé aux indigents, aux étrangers à la paroisse, aux suicidés, aux divorcés et aux enfants non-encore baptisés, qui accueillait quelques rares pierres tombales très simples (fines dalles de shiste ou de granite parfois gravées, parfois simples pierres plates), concentrées surtout dans la partie sud de l'enclos.
    Les nobles bénéficiaient lors de leur décès, d'emplacements particuliers dans la nef, les enfeus (caveaux parfois surmontés de gisants, ou petites niches funéraires ménagées dans la maçonnerie de l'édifice comme autant de minuscules chapelles).
    Les paroissiens eux, étaient ensevelis sous le dallage de l'église, leur rang ou leur fortune déterminant leur position par rapport au choeur de celle-ci.
    Aprés un séjour plus ou moins long, les dépouilles, ou plutôt les reliques, étaient acheminées vers l'ossuaire, "pour faire de la place".
    Pour ce qui concerne les serviteurs du culte, ceux-ci étaient fréquemment inhumés à l'extérieur dans un espace réservé, à proximité du chevet de l'église.

    Rites funéraires en Bretagne :

    • XV°, Quand les Bretons marchaient sur leurs morts...d'Élisabeth Jard, Télégramme de Brest
    • L' article de Franck Cimart, Le deuil en Bretagne
    • Pour en savoir plus, on lira avec interêt le remarquable ouvrage d'Alain Croix et Fanch Roudaut, Les Bretons, la mort et Dieu.
    • L' ouvrage d'Anatole Le Braz, La légende de la Mort chez les bretons armoricains.

       
       

      1-Les enclos paroissiaux de basse Bretagne
      2-Le cimetière, le mur d'enceinte, le portail et les échaliers
      3-L'ossuaire, la chapelle funéraire
      4-Le calvaire, les croix, la statuaire
      5-L'église
      6-Ballades dans les enclos...
      7-Bibliographie...

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